Film noir sur l'Avenue


Sur l'Avenue, nous regardons régulièrement des films noirs qui font notre bonheur de cinéphiles. Une centaine de films visionnés en trois ans et aujourd'hui encore, l'impression que la source est inépuisable, que de nombreux chefs d’œuvres restent à découvrir. Un film en appelant un autre, une actrice, un acteur que nous repérons comme emblématique du genre, des noms de réalisateurs qui reviennent. Un cinéma qui nous émerveille à chaque fois tant les lectures et les influences sont multiples.

C'est avec Film noir, Film noir - All-time favourites aux éditions Taschen et Dark city, le monde perdu du film noir d'Eddie Muller aux éditions Rivages que nous puisons nos références, apprenons un tas d’anecdotes sur l'envers du décor du cinéma hollywoodien.


Comment un cycle de films américains est-ils devenu l'un des mouvements les plus influents de l'histoire du cinéma ? Au cours de sa période classique, qui s'étend de 1941 à 1958, le genre était tourné en dérision par la critique (...) Les grands studios confiaient généralement ces "films de criminels" à leur départements de série B, ne les produisant que pour combler les deuxièmes parties de doubles programmes. Les autres majors (...) ainsi que les studios les plus pauvres les débitaient à la chaîne. Les quelques exceptions prestigieuses, parmi lesquelles des œuvres nominées aux Oscars comme Le Faucon maltais, Laura, Assurance sur la mort continuaient à être dénigrés par une large partie de la critique.

Compte tenu des ces conditions, noyé sous l'opprobre de la critique et méprisé comme produit bas de gamme par l'industrie du cinéma, comme le genre a-t-il été érigé en "film noir" ? Comment ces œuvres ont-elles pu exercer une telle influence sur les deux générations suivantes de cinéastes ?

Comment se fait-il que ce soit un terme français, "film noir" qui ait été adopté pour désigner un genre d'abord anglo-saxon et qui figure désormais dans le vocabulaire de tout cinéaste, quelle que soit son origine ? La réponse réside dans la richesses et la complexité du mouvement. L'expression fut inventés par des Français, toujours fins critiques et grand amateurs de culture américaine. (...)

Sur le plan artistique, les expressionnistes allemands, avec leurs clairs-obscurs, leurs angles de vue déformés et leurs décors symboliques exercèrent sans doute l'influences la plus marquante sur l'esthétique du Noir.   

Extraits de l'introduction de Film noir - Editions Taschen


Dans les prochains billets de ce blog consacré à ce genre, nous espérons vous donner envie de parcourir les rues sombres des criminels, de suivre l'inspecteur tourmenté, d'admirer la femme fatale et de plonger dans les décors de la ville dangereuse.

Nous présenterons simplement (sans forcément de critiques) les films que nous avons vus et sélectionnerons ceux qui ont retenus notre attention, autour de réalisateurs ou de thèmes. Beaucoup de ces films sont disponibles en dvd ou blu-ray (certains ont bénéficié d'une somptueuse restauration). D'autres sont visibles en version originales sous-titrés ou non sur le web.

Si vous aussi, vous avez des films que vous aimez et que vous souhaitez partager, n'hésitez pas à déposer un commentaire ou à nous contacter à notre adresse : avenuecamilleh@gmail.com.

A bientôt!

Commentaires

le Bison a dit…
Un film noir ne se refuse pas. Surtout si la restauration est là, et que le noir reste bien noir. Mais j'avoue, que par temps et par occasion, je n'y vais pas aussi souvent que je le devrais. Mais je suis aussi convaincu qu'il y a de petits films noirs qui méritent d'être découverts...
Guillaume a dit…
@Le Bison : indéniablement la restauration joue son rôle pour apprécier un film de cette époque encore mieux. c'est le cas de "The killers" que nous avons en bluray (dont nous reparlerons bientôt sur le blog). Audelà des films noirs les plus connus, nous avons pris un très grand plaisir à découvrir de petites perles comme "Le baiser du tueur" (Killer’s kiss) de Stanley Kubrick qui date de 1955 par exemple.
joseph a dit…
Juste pour une petite idée de ce que peut être une bonne adaptation d'une oeuvre archi-rabattue (déclinée) au cinéma: j'ai été subjugué par l'adaptation des "Dix petits nègres" réalisée pour le petit écran et diffusée ce samedi à la RTBF et qui devrait bientôt être sur une des chaînes françaises! j'ai retrouvé tout le mystère du livre et une lourdeur dans les décors qui font frissonner et même si l'intrigue m'était connue depuis la lecture du livre dans les années soixante , le suspens a été présent! j'ajouterai que la comptine , elle , je l'avais illustrée avec des condisciples de l'école maternelle dans les années cinquante à l'occasion d'une remise des prix (nous devions disparaître derrière un grand drap blanc tenu par nos institutrices dites maternelles!) merci de tes rubriques d'éveiller ainsi des souvenirs - A propos de film noir, le "Troisième homme " fut mon premier, pour les autres , trop jeune, j'ai du attendre ....
Guillaume a dit…
@Joseph : merci de partager ce si beau souvenir !! nous retenons pour les dix petits nègres ! quant au troisième homme, nous l'avons vu dans une version non restaurée et le hasard a fait que nous avons trouvé le blu ray version restaurée dans une solderie !!! à revoir donc...nous en parlerons prochainement sur le blog. bon dimanche à toi
Nadine a dit…
Je suis fan de "The big sleep" avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart.
Super votre chronique dans l'Avenue! ;-)
Guillaume a dit…
@Nadine : on aura l'occasion d'en reparler du grand sommeil ! merci pour la chronique, d'autre suivront prochainement...